Comment reconnaître et répondre aux «appels» relationnels?

Comment reconnaître et répondre aux «appels» relationnels?

 

Nous pouvons vivre une grande amélioration dans nos relations avec une idée simple. John Gottman explique que, dans leurs interactions, les humains lancent des «appels d’offre» pour être remarqués et écoutés. Comment alors reconnaître et répondre aux «appels» relationnels? Dans son livre The relationship cure, il nous dévoile le comportement suivant:

 

Les gens émettent des appels qui signifient: «J’ai quelque chose à dire», et ils s’attendent que l’autre partie décode le signal. Dans les relations qui fonctionnent bien, l’autre le reçoit et y répond. Ils peuvent ainsi donner à l’autre l’occasion de s’exprimer, de prendre le temps d’écouter ou simplement de confirmer par leur parole qu’ils sont conscients de la présence de l’autre.

 

Lors de relations tendues, l’autre répond rarement aux messages qui lui sont envoyés; un grand nombre de signaux ne sont pas entendus (souvent des deux côtés). La plupart d’entre nous ne perçoivent pas consciemment comment un dialogue essaie de s’instaurer. Cela peut se faire par le langage corporel, par l’expression d’une émotion ou au travers d’une question ou d’une action.

 

Dans les mariages sains, les couples répondent aux appels de leur partenaire vingt pour cent du temps. Cela ne semble pas énorme, mais c’est suffisant. Pour les couples qui vont mal, il n’y a pratiquement pas de réponses. Le manque de réponse n’est pas toujours entièrement intentionnel.

 

Personnellement, j’ai hérité d’un trait de caractère typiquement masculin. Si je suis occupé, mon cerveau ne se met sur le mode «écoute» qu’au bout de plusieurs secondes après que l’autre a commencé à parler alors que je ne m’y attendais pas. Beaucoup d’hommes réagissent ainsi et cela agace considérablement les femmes. Elles doivent se répéter. C’est peut-être un défaut génétique, mais saisir l’appel de l’autre (pour entrer en conversation) implique de faire un effort conscient pour décrypter la situation. Nous pouvons tous faire des progrès dans ce domaine; en fait, même une petite amélioration fait une belle différence.

 

Il y a quelques années, Daniel Goleman a lancé le terme

d’«intelligence émotionnelle». C’était en rapport avec la capacité de percevoir et d’interpréter les signaux envoyés par les autres. Si les chiens sont très doués pour cela, les humains peuvent s’améliorer! En observant plus attentivement les autres nous lancer des «offres» relationnelles, nous verrons une amélioration importante.

 

Faisons une expérience. Observons attentivement le nombre de fois où, de manière gestuelle ou verbale, quelqu’un essaie d’attirer notre attention.

 

Ce processus concerne bien sûr toutes les relations. Les enfants sont particulièrement sensibles alors qu’ils construisent leur identité et leur sécurité dans les interactions sociales avec les figures d’autorité. Les relations au travail sont aussi l’objet du même processus. Avec un petit effort, nous pouvons améliorer la qualité de notre vie tant pour nous-mêmes que pour notre entourage